Un retour, une arrivée, un nouveau départ.

Messages : 3 Date d'inscription : 19/11/2009

La Provence... quelques jours déjà qu'ils étaient arrivés. Felipe avait dû mener l'enfant à Spada, il n'en faisait qu'à sa tête et voulait absolument la voir en premier lieu. D'un côté, ça leur permettraient à tous deux de se requinquer avant de rejoindre le château du Puech. L'homme de confiance de la baronne l'avait laissé à Toulon quelques jours, le temps de s'aller enquérir de sa maitresse et de faire en sorte que tout soit prêt. Une fugue de petit d'homme et une liste déposée plus tard, les voilà dans la plaine de la Crau, en vue du Chateau.

L'enfant, Galaad, est surexcité, mais il ne le montre pas. Felipe lui a appris à se tenir. Ils avancent, à deux sur le cheval, comme à ce qui est devenu leur habitude. Une complicité muette est née entre eux. Le petit von Frayner s'appuie, confiant, contre l'homme qui dirige la monture. Ils arrivent à la porte, enfin. Il va enfin revoir la pas Reyne. Il est content.

Messages : 4 Date d'inscription : 02/11/2008

Espéranza était à la porte. Quelques jours plus tot Felipe était revenu. Tout le monde e avait été ravi. La Baronne même avait exprimée sa joie de le revoir. Et ces derniers temps elle n'exprimait pas grand chose la majeure partie du temps. Et personne à la Baronnie n'aurait songé à le lui signifier. Et puis il y avait la guerre pour laquelle se préparait la jeune Baronne.
Elle n'avait pas donné de détails, mais les ordres eux, étaient limpides : à son palefrenier de choisir le meilleur cheval, à son forgeron de revoir son armure et ses armes, à son intendant de lui faire un exposé de la situation de la Baronnie. Vraiment limpide. La Baronne allait de nouveau quitter ses terres, et cette fois c'était pour guerroyer.

L'ambiance était donc un peu étrange. La joie de revoir Felipe, le départ prochain de la Baronne. Combien de temps encore resterait elle ? Une semaine ? Deux ? Mais heureusement, il y avait aussi le présent du Baron, celui de Saint Esteve Janson. Des fleurs, pour une occasion que tous avaient oublié : son anniversaire. La Baronne avait 22 ans. Parfois, et même souvent, on lui en aurait donné 10 de plus tant son autorité était assurée.

Espéranza songeait. Elle l'aimait bien cette femme. Et si au départ elle avait eu beaucoup de mal avec sa froideur, ou plutot sa dureté, elle avait finit par comprendre qu'il ne pouvait en être autrement. Un cheval vint interrompre ses pensées. Lorsqu'il se rapprocha, la Garde Salonaise reconnut Felipe et derrière lui elle devina un jeune cavalier.
Un sourire élcaira son visage, elle se précipita sur la cloche.
C'était ainsi que la Baronne l'avait ordonné : "lorsqu'il reviendra sonnez la cloche, ce jour là sera un jour de joie". Et la cloche retentit. Et la Garde d'y mettre sa voix :

"Ils sont de retour ! Ouvrez les portes ! "

Bien avant que le cheval l'aie atteinte, la porte fut grande ouverte et la Baronne attendait dans la cour. Tenue d'entrainement à l'épée, épaisse cape jettée sur le tout afin de ne pas prendre froid. Espéranza, en Garde parfaitement formée, ne quitta pas son poste. Mais le sourire ne quittait plus son visage.

Messages : 3 Date d'inscription : 19/11/2009

Arrivés. L'enfant allait sans doute partager son existence entre ici et chez son amoureuse qu'il était trop p'tit pour l'épouser mais qu'il l'aimait quand même d'abord, même s'il y en avait d'autres des très jolies aussi et gentilles et et et...
Ils étaient arrivés, donc. Felipe descendit, aidant le môme à mettre pied à terre sans se rétamer, il le pris en ses bras, quoi, mais faut pas le dire, ça fait "petit". Galaad à peine à terre, se précipita vers la pas Reyne de sa maman. Lui pris la main, l'embrassa. Et, non, il ne fit pas un baisemain léger, il était tellement content qu'il en oublia le protocole enseigné et fit un baiser tendre et appuyé avant de se blottir contre elle.

- Bonzorn pas Reyne de maman qu'est dans le trou. Tu m'as beaucoup du manqué, tu sais ? Tu vas bien ? Tu sais, ze vais être le comte, et pis si ze suis moins petit et que ze suis comte, Spada elle voudra peut être bien se marier avec moi, tu crois pas ? Et pis Felipe il m'a appris à écrire et lire et compter et parler du comme il faut, mais ça c'est pas du facile, et aussi on a beaucoup fait du voyage et puis ta soeur elle est zentille et, et, et...

Flot de paroles discontinu d'un môme avide de partage. Il souriait, le regard illuminé. Tant de choses à dire et une trop petite bouche pour tout sortir.

Eavan était de bonne humeur. Et pour cause, Felipe était revenu et Galaad avec lui. Mais dans un premier temps, il était venu seul. C'était la consigne, cela avait permis un rapport détaillé. Ainsi elle n'aurait pas à se préoccuper d'autre chose lorsque Galaad reviendrait.
La jeune femme, pourtant, avait reçu des nouvelles préoccupantes. Et elle avait donné des ordres qui avaient refroidis l'enthousiasme des gens du chateau. Un départ à la guerre. Mais elle s'était fait un devoir de ne pas refroidir davantage l'ambiance de par son attitude, aussi s'appliquait elle a placer la guerre dans un coin de son esprit et de se concentrer sur le retour du fils de sa filleule.

Ne changeant rien à ses habitudes, la Baronne avait d'abord traité les affaires de la Baronnie et de ses terres de Barjols puis, elle avait été se détendre. Un entrainement à l'épée occupa donc son temps et son esprit lorsqu'au milieu d'un mouvement elle suspendit son geste. La cloche.
Eavan sentit son coeur faire un bond de joie.
Elle rangea l'épée au ratelier et alla à la vasque se passer de l'eau sur le visage. Lorsqu'elle releva la tête, déjà Inès lui tendait une épaisse cape. La Baronne sourit et alla attendre les deux visiteurs dans la cour.

Elle n'eut rien le temps de dire, de faire, le petit homme l'assaillait. Des assauts comme ça elle en redemanderait.

Bonzorn pas Reyne de maman qu'est dans le trou. Tu m'as beaucoup du manqué, tu sais ? Tu vas bien ? Tu sais, ze vais être le comte, et pis si ze suis moins petit et que ze suis comte, Spada elle voudra peut être bien se marier avec moi, tu crois pas ? Et pis Felipe il m'a appris à écrire et lire et compter et parler du comme il faut, mais ça c'est pas du facile, et aussi on a beaucoup fait du voyage et puis ta soeur elle est zentille et, et, et...

La jeune femme le serra contre elle, sentant beaucoup d'émotions l'assaillir, puis elle s'agenouilla. Doucement elle déposa son doigt sur les lèvres de Galaad, avec un sourire tendre.

Et si tu me racontais tout ça devant une tisane au miel, bien chaude et bien sucrée ?

Elle se releva et lui tendit la main. A la fois avec douceur et sérieux. Galaad n'aimait pas qu'on le voit comme un gamin, même s'il n'était ... qu'un enfant. Ils se dirigèrent vers un salon dans lequel Eavan recevait ses invités. C'était une pièce confortable et surtout particulièrement bien chauffée.